Rick Owens, génie du manifeste
Après avoir, la saison dernière, rompu avec la tradition en présentant chez lui Place du Palais Bourbon, Rick Owens revient à sa deuxième maison, qui lui est tout aussi personnelle.
L’esplanade du Palais de Tokyo, surnommé le « Dôme », offre toujours à ses collections hors-normes une scène à la hauteur, dont les terrasses extérieures Art deco en font un podium spectaculaire. Et puis, reconnait le créateur californien à la communauté dévouée et fidèle, il était important de renouer avec un public plus large, invitant même cette fois-ci plusieurs écoles de mode à faire défiler ses étudiants. Un besoin d’inclusion auquel il tient et dont il avoue ressentir l’urgence quant au malaise de l’époque. Et ça se voit sur le show ! 200 passages blancs coquille d’oeuf, un final de 10 minutes, un casting ouvert au monde, et des créations faisant appel au savoir-faire de talentueux intervenants extérieurs amis du designer, dans le respect d’une confection italienne, majoritairement certifiée et organique. Une collection baptisée “Hollywood”, en hommage à tous ces excès qui en ont fait le créateur remarquable qu’il est aujourd’hui. Le tout dans une atmosphère pesante, que d’aucuns pourraient trouver toute droit sortie du film Dune. Tout ça se tient si bien.
