TOGA, ou l'art de réinventer la formalité
La collection automne-hiver 2025-26 de TOGA redéfinit le formalisme à travers une esthétique rebelle et provocante.
Dans sa collection automne-hiver 2025-26, la crétarice de TOGA, Yasuko Furuta, déploie une réflexion audacieuse sur la mode, défiant les conventions de l'habillement formel, informel et "anti-formel". Inspiré par l'esthétique rebelle de William Eggleston et son approche déconstructiviste de la masculinité et de la formalité, TOGA transforme la notion de formalité en une abstraction moderne. La collection revisite l'iconique jupe, autrefois symbole de féminité, avec une proposition intrigante : la mini-jupe en forme d'anneau. Plus qu'un simple vêtement, elle devient une provocation, un trou symbolique où seule la personne qui la porte peut connaître l'énigme de ce qui se cache de l'autre côté.
Loin de se contenter d'une simple critique, cette création remet en question la frontière entre ce qui est perçu comme élégant ou vulgaire, avec un esprit presque anti-formel. La musique choisie, extraite de la performance de Karlheinz Stockhausen de 1995, illustre parfaitement cette rupture : quatre hélicoptères porteurs de musiciens, un paradoxe sonore et visuel, tout comme la collection qui renverse les attentes. En redéfinissant les codes du formalisme, TOGA nous invite à repenser les règles de la mode, entre contrainte et liberté.