Femmes

Qui es-tu, Batsheva Hay ?

New-Yorkaise aux airs d'Alice, Batsheva Hay a créé une marque de mode pour mère et fille aussi surannée que branchée.
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Où avez-vous grandi ?
À New York, dans le Queens. Le Hip-hop dictait sa loi, mais ma mère hippie m’a donné le goût de la Bohème.

Que portiez-vous, enfant ?
Du Laura Ashley, du Marimekko, du Oilily... et des vêtements vintage (à l’époque, les fripes étaient moins courues et moins chères qu'aujourd'hui).

Votre mère était un modèle ?
Elle l'est encore. L’une de ses « calico dress », un modèle vert forêt, a inspiré tout Batsheva. J'ai même porté sa robe de mariée à mon mariage.

Quelle est votre madeleine de Proust ?
Un Dunkin’ Donuts à la crème « Boston ». Et la collection de rubans de ma mère.

Quand et comment est née Batsheva ?
Ces dernières années, je n’ai porté que des robes à fleurs vintage, car je ne trouvais rien qui me plaise dans les boutiques. Et puis elles se sont abîmées. En allant chez le modéliste pour les réparer, j'ai voulu ajouter du volume aux manches, des cols "Peter Pan"... J’ai créé plusieurs modèles comme ça. Puis j’ai voulu en faire une pour ma fille, Ruth, et une plus grande pour moi.

Aujourd’hui encore, Laura Ashley est votre fil rouge...
Je l’ai toujours aimée : son papier à lettre, ses chapeaux, ses robes... Petite fille, ses tissus me donnaient l’impression d’avoir quitté le Queens pour la campagne anglaise.

D’autres figures vous inspirent ?
Beatrix Potter, Alice au Pays des Merveilles... Tout l’imaginaire de mon enfance gravite autour de mes créations.

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2017 marque le retour du bucolisme sur les podiums, avec des designers comme Molly Goddard. Qu’en pensez-vous ?
J'adore Molly, Simone Rocha aussi. Les tendances vont et viennent mais pour nous, entêtées du bucolisme, c’est un mode de vie.

Trois mots pour définir votre style ?
Maximaliste, floral et... Upper West Side.

Vos projets pour les jours, mois, années à venir ?
Je fabrique des bonnets pour femmes et enfants, des tabliers, des vêtements de poupées... Et je rêve de papier à lettre, taies d’oreiller et papier-peint Batsheva.

www.batsheva.com

Crédit photo : Jules Faure

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