20 cocktails à avoir dégusté au moins une fois dans sa vie
LE BLOODY MARY
Le compagnon préféré des vols long-courriers est un cocktail de saison. Incomparablement meilleur lorsqu’il est réalisé avec des tomates fraîches.
Création : Deux bars se disputent la paternité du Bloody Mary, le Harry’s New York Bar et le bar du Ritz. Dans les deux cas, sa création remonterait aux années 1920.
Où ? Pour ne pas avoir à trancher entre les deux institutions précitées, on file chez AveK, rue Saint-Sauveur (Paris IIe), où l’on sublime le sanglant cocktail avec de la tomate cerise.
5 cl de vodka
10 cl de jus de tomate
0,5 cl de jus de citron
1 trait de Worcestershire sauce
3 gouttes de tabasco
1 pincée de sel de céleri
1 pincée de poivre
Mélangez les ingrédients dans un verre à Mélangez avec des glaçons, versez dans un verre tumbler, puis ajoutez sel de céleri, sel et poivre. Décorez avec une tige de céleri.
LE CLOVER CLUB
Onctueux et sucré,il est un véritable dessert. Typiquement le genre de cocktail que l’on peut déguster à n’importe quelle heure du jour.
Création : Certains le datent de la fin du xixe siècle, d’autres de la prohibition. Bref, on ne sait pas grand-chose des débuts du Clover Club. D’où aussi une infinité de recettes.
Où ? Le Clover Club est une spécialité du Blue-bird, bar à cocktails du XIe arrondissement de Paris, spécialisé dans les gins.
4,5 cl de gin
1,5 cl de liqueur ou crème de framboise • 2,25 cl de jus de citron
0,75 cl de sirop de sucre
1 blanc d’œuf
Versez tous les ingrédients dans un shaker et secouez sans glaçons (dry shake) pendant au moins 30 secondes. Ajoutez ensuite des glaçons et shakez à nouveau pendant une dizaine de secondes. Versez dans un verre à martini rafraîchi.
LE DAIQUIRI
Au même titre que New York, Cuba est l’une des capitales internationales du cocktail et le Daiquiri l’un de ses étendards.
Création : Portant le nom d’un village cubain, le Daiquiri est mentionné pour la première fois en 1920 dans un roman de F. Scott Fitzgerald, This Side of Paradise.
Où ? À la Floridita, bar de La Havane où Hemingway fit élaborer sa recette perso : sans sucre, mais double dose de rhum. Le “Papa Doble”.
6 cl de rhum blanc (cubain, évidemment)
1,5 cl de sirop de sucre de canne
Le jus d’un citron vert
Versez les ingrédients dans un shaker à demi rempli de glaçons. Secouez jusqu’à l’apparition de buée sur le shaker avant de verser dans un verre à cocktail rafraîchi.
LE DRY MARTINI
“J’aime boire un martini, deux tout au plus. Après trois, je suis sous la table, après quatre je suis sous mon hôte.” Dorothy Parker (1893- 1967), célèbre plume new-yorkaise de l’entre- deux guerres, vous aura prévenus.
Création : Mise au point en 1904 par le barman anglais Frank P. Newman du Grand Hôtel Intercontinental, place de l’Opéra à Paris, le dry martini est devenu très populaire dans les États-Unis de la prohibition, où le gin était l’alcool le plus rapide à produire.
Où ? Au Bemelmans, le bar de l’hôtel Carlyle de New York
50 ml de gin,
20 ml de vermouth sec
1 trait de bitter Angostura
Mélangez rapidement le gin et le vermouth dans un verre garni de glaçons et versez dans un verre à martini rafraîchi. Ajoutez un trait d’Angostura (bitter orange) et laissez tomber une olive verte au fond du verre.
L'ESPRESSO MARTINI
Pour se redonner un coup de fouet après le dîner de Noël, rien de tel que cet espresso très spécial. Un cocktail à la fois riche et crémeux.
Création : Dick Bradsell, l’un des bartenders les plus célèbres de Londres, invente l’Espresso Martini en 1984 pour un jeune mannequin lui demandant ceci : “Someting to wake me up and f**k me up !”
3 cl de vodka
1 cl de liqueur de café (Kahlua...)
2 cl de café frais
1 cl de sirop de sucre
Frappez énergiquement l’ensemble des ingrédients au shaker avec des glaçons. Versez dans un verre à martini en filtrant les glaçons. Posez trois grains de café sur la mousse pour le décor.
LE MANHATTAN
Le plus célèbre des cocktails new-yorkais doit sa particularité au rye whisky, élaboré en Amérique du Nord à partir d’au moins 51 % de seigle.
Création : La tradition veut que ce cocktail ait été inventé au début des années 1870 par la mère de Winston Churchill lors d’un banquet donné au Manhattan Club de New York.
Où ? Au Golden Promise, le whisky bar de la rue Tiquetonne, à Montorgueil (Paris iie).
4 cl de rye whisky
2 cl de vermouth rouge
1 trait de bitter Angostura
Mélangez les ingrédients dans un grand verre à moitié rempli de glace puis versez dans un verre à cocktail rafraîchi.
LE GROG
Breuvage de saison s’il en est, le grog n’est pas qu’un remède de grand-mère mixologue qui s’ignore. Les cocktails chauds comptent de plus en plus d’adeptes.
Création : Ses origines remonteraient au xviie siècle. Le grog aurait été inventé en 1740 par l’amiral anglais Edward Vernon qui eut l’idée d’ajouter un litre d’eau chaude à chaque quart de litre de rhum que l’on distribuait à ses marins, afin de réduire leur consommation de rhum.
Où : Chez Prune, l’incontournable bistrot du canal Saint-Martin (Paris Xe).
6 cl de rhum vieux
2 cl de jus de citron
1 cuillère à café de miel
3 clous de girofle
1 bâton de cannelle
Eau bouillante
Dans un verre à anse, versez les ingrédients en y ajoutant l’eau bouillante. Mélangez avec le bâton de cannelle.
L'EXPERIENCE 1
On a beaucoup écrit sur la fameuse bande de l’Experimental et sa galaxie d’établissements ouverts en une dizaine d’années. A l’origine, un discret bar du quartier Montorgueil qui a relancé la culture du cocktail en France.
Création : Expérience 1 figure sur la première carte de l’Experimental Cocktail Club lorsque ce dernier ouvre ses portes en 2007.
Où ? À l’Experimental Cocktail Club, et nulle part ailleurs.
5cl de gin
2 cl de liqueur de fleur de sureau (St-Germain, par exemple)
2 cl de jus de citron
Versez tous les ingrédients dans un shaker avec des glaçons, secouez énergiquement avant de verser dans un verre à cocktail rafraîchi. Déco- rez avec deux feuilles de basilic et deux bâtons de citronnelle.
LA MICHELADA
Cocktail mexicain réputé guérir la gueule de bois, le Michelada (“Mi chela helada” : ma bière fraîche en espagnol) est encore peu connu en Europe.
Origine : Comme dans toute tradition populaire qui se respecte, les sources divergent. Au Mexique, on le sert à peu près partout et depuis très longtemps.
Où ? À la Candelaria, le speakeasy le moins secret de Paris (rue de Saintonge, dans le Marais).
25 cl de bière
1 citron vert
3 traits de tabasco
1 trait de sauce Worcestershire
Sel
Piment de Cayenne
Humectez le rebord d’un verre tumbler avec une écorce de citron et trempez-le dans un mélange sel-piment de Cayenne. Versez-y le jus de citron vert, le tabasco et la sauce Worcester- shire avant d’y ajouter la bière très fraîche (si possible mexicaine, de la Corona fera l’affaire).
LE MINT JULEP
L’ancêtre du mojito est aussi l’un des cocktails favoris de 007. Il est cité dans l’un des meilleurs opus de la saga : Goldfinger (1964).
Création : De nombreux bartenders affirment que le Mint Julep est le plus ancien cocktail au monde. Ses origines remonteraient au début des années 1800. Baptisé ainsi en Virginie un siècle plus tard, il est étroitement lié à la tradi- tion culinaire du sud des États-Unis
Où ? Au Forvm, pionnier des bars à cocktails parisiens, qui a dû quitter son quartier historique de la Madeleine pour la rue du Louvre il y a quelques années. À l’intérieur, l’ambiance surannée est en revanche fidèle au poste.
8 à 10 feuilles de menthe fraîche
1 cuillère à café de sucre en poudre
1 cl de sirop de canne
4,5 cl de cognac
Dans une timbale en métal, écrasez quelques feuilles de menthe avec un pilon, ajoutez le sucre et de la glace pilée. Versez le cognac et le sirop de canne, mélangez l’ensemble à la cuillère. Ajoutez le reste des feuilles de menthe avant de servir.
LE MOSCOW MULE
Cocktail phare de l’été 2019, le Moscow Mule risque fort de passer l’hiver... À vos timbales !
Création : En matière de mixologie, le marketing fut souvent à l’origine de certaines naissances. Exemple avec le Moscow Mule, inventé en 1941 par deux Américains n’arrivant pas à écouler leurs stocks de vodka et de ginger beer.
Où ? Au bar du restaurant Joia, d’Hélène Darroze, rue des Jeûneurs dans le iie.
4 cl de vodka
10 cl de ginger bee
Le jus d’un demi citron vert
Remplissez une timbale en cuivre de glaçons, ajoutez-y tous les ingrédients et remuez avec une cuillère. On peut y glisser deux ou trois rondelles de concombre.
LE NEGRONI
Le Negroni a tout juste cent ans. Cocktail transalpin à l’origine, il s’est imposé depuis dans le reste du monde au point de devenir l’un des cocktails les plus vendus.
Création : Le comte Camillo Negroni aimait déguster son Americano au café Casoni, à Florence. En 1919 très précisément, il en souhaita une version plus corsée et eut l’idée d’y ajouter du gin. Le Negroni était né.
Où ? Au Tiger, à Saint-Germain-des-Prés, premier bar à gin de la capitale, qui en compte plus de 130 à la carte.
3cl de gin
3 cl de Campari
3 cl de vermouth rouge
Le Negroni se réalise directement dans le verre. Jetez-y quelques glaçons puis les ingrédients et enfin mélangez à la cuillère. On y ajoute un zeste de citron pour le décor.
LE OLD CUBAN
Dans la catégorie “classiques modernes”, voici encore une alternative plus raffinée au mojito qui a décidément du plomb dans l’aile.
Création : Passée experte dans l’art de revisiter les grands classiques, la barmaid new-yorkaise Audrey Saunders a créé le Old Cuban au début des années 2000.
Où ? Au Bar des Prés, où officie le chef barman Marco Mohamadi.
4,5 cl de rhum blanc
2 gouttes de bitters Angostura
4,5 cl de jus de citron pressé
3 cl de sirop de sucre de canne
6 feuilles de menthe
2,5 cl de champagne
Dans un shaker, pilez les feuilles de menthe dans le jus de citron fraîchement pressé. Ajoutez le rhum, l’Angostura et de la glace. Secouez énergiquement, puis versez la préparation dans un verre à cocktail. Enfin, complétez avec le champagne et décorez d'une feuille de menthe.
LE OLD FASHIONED
Trouvant ses origines dans la seconde moitié du XIXe siècle, il porte bien son nom. Le cocktail préféré de Don Draper dans Mad Men est un must pour tout bon mixologue qui se respecte.
Création : Cocktail officiel de Louisville, dans le Kentucky, le Old Fashioned y fut inventé vers 1880 dans un club privé de la ville.
Où ? Au Rosebud, à Montparnasse. L’un des plus anciens bars à cocktail de Paris, où les barmen en costume blanc et nœud pap’ n’ont jamais besoin de réviser leurs classiques.
6 cl de bourbon
1 sucre blanc en morceau
3 traits de bitter Angostura
1 zeste d’orange
Dans un verre à mélange, écrasez, à l'aide d'un pilon, le sucre avec le bitter Angostura puis versez-y le bourbon. Ajoutez de la glace et mélangez pendant quelques secondes. Versez dans un verre Old Fashioned (assez bas, large à fond épais) rempli de glace.
LE PALOMA
Aussi populaire – sinon plus – que la margarita au Mexique, le Paloma est une alternative estivale au gin tonic et autres mojitos.
Création : Les sodas pamplemousses ont été importés au Mexique à partir des années 1960, le Paloma aurait donc logiquement été inventé à cette période.
Où ? À l’Andy Wahloo, bar au style métissé sis dans un hôtel particulier du Haut Marais.
5cl de tequila blanche 100 % agave
5 cl de jus de pamplemousse
2 cl de jus de citron vert
1,5 cl de sirop d’agave
Eau gazeuse
Versez tous les ingrédients dans un shaker rempli de glace et secouez une dizaine de secondes. Versez dans un verre collins rempli de glace pilée et ajoutez l’eau gazeuse.
LE PISCO SOUR
Eau-de-vie de raisin produite au Pérou et au Chili, le pisco est devenu célèbre dans le monde entier grâce à ce cocktail. Le seul au monde à posséder sa journée nationale au Pérou : le “Día Nacional del Pisco Sour”.
Création : L’homme d’affaires Victor Vaughen Morris ouvre le Morris Bar à Lima, au Pérou, en 1916. C’est ici qu’aurait été créé le Pisco Sour dans les années qui suivirent. Pour la petite histoire, M. Morris est décédé d’une cirrhose en 1929.
Où ? Au Pisco Bar & Lounge du restaurant Coya qui vient d’ouvrir à Paris (après Londres, Monaco, Dubai et Abu Dhabi).
6 cl de pisco
3 cl de jus de citron vert
3 cl de sirop de sucre de canne
Un blanc d’œuf légèrement battu
Un trait de bitter Angostura
Mélangez pisco, jus de citron vert, sirop de sucre de canne et blanc d’œuf dans un shaker à moitié rempli de glaçons. Secouez énergique- ment pendant une bonne minute. Versez dans un verre à cocktail rafraîchi avant d’ajouter un trait d’Angostura.
LE PORNSTAR MARTINI
Très apprécié de la gente féminine, ce classique du XXIe siècle n’étonne pas seulement par son nom évocateur. L’histoire ne dit pas s’il fut créé pour une personne en particulier...
Création : La recette a été créée par Douglas Ankrah, du LAB Bar, à Londres, en 2002.
Où ? À déguster au bar de l’hôtel Les Bains, dans le IIIe arrondissement. Le décor en jette, la carte des cocktails tout autant.
3cl de vodka
2cl de liqueur de fruit de la passion
3cl de purée ou nectar de fruit de la passion
1cl de sirop de vanille
Versez tous les ingrédients dans un shaker avec de la glace. Frappez jusqu’à l’apparition de buée sur le shaker puis servez en filtrant le mélange dans un verre à martini rafraîchi. Accompagnez d’un shooter de champagne pour rafraîchir le palais.
LE SERENDIPITY
“La France dans un verre”, selon son créateur Colin Field, chef du bar Hemingway à l’hôtel Ritz.
Origine : Lorsque Colin Field arrive à Paris au début des années 1980, il se prend de passion pour le calvados, ingrédient phare du Serendipity qu’il crée en 2009. Johnny Depp en est fan.
Où ? À l’Hemingway, of course.
2 brindilles de menthe entières
2 cuillères de sucre en poudre
20 ml de calvados
50 ml de jus de pomme clair
70 ml de champagne brut
Pressez menthe et sucre dans un verre long drink, ajoutez des glaçons puis versez les autres ingrédients et remuez jusqu’à ce que le mélange soit refroidi.
LA TOMMY’S MARGARITA
Souvent adaptée et réinventée, pour le meilleur et surtout pour le pire, la margarita trouve ici l’une de ses plus fameuses variantes, devenue elle aussi un classique de la mixologie.
Création : La margarita fut inventée par l’Américaine Margaret Sames à Acapulco, en 1948. Spécialiste mondialement reconnu de la tequila, Julio Bermejo a l’idée d’associer, à la fin des années 1980, la tequila 100 % agave avec du sirop d’agave. La Tommy’s Margarita (du nom de son bar) était née.
Où ? Rive gauche au Kult, le bar de l’hôtel Saint.
5 cl de tequila reposado
1,5 cl de sirop d’agave
1,5 cl de jus de citrons verts
Givrez un verre à margarita (passer un citron sur ses bords avant de les tremper dans le sel), frappez les ingrédients dans un shaker avec des glaçons avant de verser.
LE VIEUX CARRÉ
Hommage au quartier français de La Nouvelle-Orléans, il est uniquement composé d’alcool et de bitters.
Création : Le Vieux Carré a été créé en 1938 par Walter Bergeron, à La Nouvelle-Orléans.
Où ? Au Sherry Butt, adresse intimiste et inno- vante non loin de la place des Vosges.
3 cl de rye whiskey
3 cl de cognac
3 cl de vermouth rouge
0,75 cl de Bénédictine
1 trait de bitter Angostura
1 trait de bitter Peychaud’s
Mélangez tous les ingrédients dans un verre avec de la glace, puis versez dans un verre de type old fashioned avec des glaçons.