Voilà une bonne raison de déjeuner au musée
Un espace à l’ambiance postindustrielle et aux volumes intimidants, logé dans l’ancien garage du musée Nissim de Camondo. Structuré par le grand bar rectangulaire et les colonnes laissées brutes, le restaurant débouche sur une terrasse de soixante-dix couverts bordée d’un jardin, bien à l’abri de la relative agitation du quartier. On s’y pose non-stop de midi à minuit, pour un déjeuner d’affaire, une glace au soleil, un aperitivo à la fraîche et, surtout, un dîner éclairé à la bougie dans une ambiance teintée d’orientalisme.
Le Camondo, 61 bis, rue de Monceau, Paris 8 e. www.lecamondo.fr.
Le très jeune duo de l’agence Favorite, formé par Pauline d’Hoop et Delphine Sauvaget. Déjà repérées pour La Gazette (Paris 16e), La Romanella (15e) ou encore le C.O.Q, leur premier hôtel ouvert l’année dernière en plein 13e, elles signent ici un nouveau projet d’envergure et prennent du galon en sortant du cliché boutique fifties pour réinventer l’esprit grande demeure. Marqueterie, cannages, velours ocre et grands tapis persans, nous voilà dans une version ultra-contemporaine de l’hôtel particulier.
Le Breton Alexis Le Tadic, 25 ans. Formé chez Alain Ducasse et fasciné par Alain Passard, il livre ici des assiettes sans détour, où ultra-saisonnalité rime avec produits bruts et délicatesse de circonstance : tourteau/ pamplemousse/pois chiches, orecchiette aux fruits de mer, ceviche de bonite, tataki de bœuf sésame ou encore une pièce de viande bien sourcée à partager. En apéro avec des cocktails sages, un douillet croque-monsieur au jambon Prince de Paris ou un tarama maison. En épilogue, des pâtisseries signées Christophe Michalak.