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Les 5 meilleurs restos de musée parisiens

Oubliez les salons de thé grabataires à la Jacquemart André et les chaises en plastique, le resto de musée se réinvente sous l'impulsion d'entrepreneurs ambitieux et de chefs au talent fou. Zoom sur nos cinq adresses préférées pour récupérer entre deux expos.
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Loulou aux Arts déco 

L’endroit : Après le succès du Monsieur Bleu, l’entrepreneur Gilles Malafosse a récidivé l’année dernière aux Arts Déco en ouvrant, à la place du Saut du Loup, le génial Loulou. A mille lieux du resto de musée traditionnel, l’endroit accuse une déco néo-palazzo, signature de l’excellent Joseph Dirand, jouant sur des volumes tantôt imposants, tantôt intimistes, et sur un contraste entre matériaux classiques et mobilier contemporain. En résulte une articulation en trois ambiances : alcôves feutrées au rez-de-chaussée, lumineux resto-bar au premier et surtout, énorme terrasse s’étendant jusqu’aux Tuileries pour des aperitivos prolongés.

L’assiette : Une qualité de produits plutôt au rendez-vous pour une adresse qui s’annonce mondaine. Vitello tonnato au sommet, puissants spaghettis à la poutargue et géniaux fromages et charcuteries proposés à la découpe derrière un petit comptoir dédié.  

107 rue de Rivoli, 75001 / www.lesartsdecoratifs.fr

Les Grands Verres au Palais de Tokyo

L’endroit : L’équipe de Carina Soto Velasquez, Adam Tsou et Joshua Fontaine, alias Quixotic Projects, à savoir l’un des trios les plus mouvants de la capitale, dont Candelaria a été classé 17e bar à cocktails au monde par le prestigieux classement World’s 50 Best, change d’ère et bâtit Les Grands Verres, réinventant l’intimidant espace qui servait au Tokyo Eat. Même gigantesque verrière, même plafond post-industriel. Mais la ressemblance s’arrête là. Car avec son bar de 13 mètres de long, ses infinies suspensions et sa cuisine ouverte, l’endroit ressemble désormais à la version augmentée d’une table d’auteur.

L’assiette :  Elle est signée Preston Miller, un Américain de 32 ans mutique et appliqué, passé par le Breslin à New York, au côté d’April Bloomfield, puis en solo au Bar Major de Seattle et au brillant Ruka à Boston. Figure de la jeune cuisine de la côte ouest, adepte d’une saisonnalité à la lettre et ouvert aux métissages plein sud, il livre ici des assiettes où les produits sourcés dans le respect de l’environnement se mâtinent d’influences orientales : salade fattoush vinaigrée par du sumac, moules au vadouvan, chawarma de poulet, bucatini à la turque côtoient un artichaut entier au four et un bar de ligne. Dès l’afterwork, on se poste au bar ou sur la terrasse pour des cocktails signés par un ex-Mary Celeste.

 13 Avenue du Président Wilson, 75116 / www.palaisdetokyo.com

 

Le Camondo, au Musée Nissim de Camondo 

L’endroit : La preuve que le style boutique a bien fini par se démocratiser. Structuré par deux grandes colonnes et un zinc rectangulaire, l’ancien garage du musée prend des airs de planque néo-tropicale sous l'impulsion de la jeune agence Favorite (le C.O.Q Hôtel, la Gazette, Ama Dao..). Le combo velours / laiton / bois blond fonctionne ici parfaitement, décliné dans une palette d’ocre, de beige et de moutarde totalement dans l’ère du temps. Dehors, une terrasse de 70 couverts bordée d’un jardin, spot chauffé à squatter toute la journée en hiver.

La carte : Dans le mille, là aussi. Signé par le prometteur Alexis le Tadic, 25 ans à peine, le menu renouvelé chaque mois joue l’éternelle mais efficace carte de la petite assiette saisonale : désaltérante soupe de melon et pastèque, tourteau-pamplemousse justement assaisonné, pâté en croute signature et fondant tataki de bœuf au sésame. En dessert, zéro risque avec des pâtisseries signées Michalak, le Tadic, peu calé en sucré, ayant eu l’élégance de ne pas s’y aventurer. 

63 Rue de Monceau, 75008 / lecamondo.fr

Le Café Mollien au Louvre 

L’endroit : Ouvert il y a peu dans une discrétion appréciée dans l’aile Denon, non loin de la Joconde et de la foule qui l’entoure, le lieu remplit toutes les fonctions du café de musée, avec ses quelques tables et son comptoir blanc, à ceci près que les trois grandes appliques en laiton sont ici signées Mathieu Lehanneur, L’été, on y va pour la terrasse qui donne l’impression de dominer Paris. 

La carte : Si les bagels, salades et quiches assurent le minimum syndical d’une dinette post-expo, les macarons et pâtisseries du jour signés Philippe Urraca, meilleur ouvrier de France, valent à eux seuls de gravir les marches de l’escalier Mollien. 

Rue de Rivoli, 75001 / www.louvre.fr

Le Café de l’Homme au Musée de l'Homme 

L’endroit : L’anti-piège à touristes, malgré l’immense terrasse panoramique avec vue sur la tour Eiffel. Tout ça grâce à Coco Coupérie-Eiffel et Christophe Bonnat, qui ont su transformer ce qui aurait pu être un don’t absolu en repaire mondain et racé. A la déco, le duo Gilles & Boissier, qui joue sans cliché la carte de l’art déco à peine revu et corrigé, avec ses banquettes en velours, sa moquette à volutes et ses appliques en laiton.

L’assiette : Juste, maîtrisant les classiques de la brasserie parisienne. Escargots de Bourgogne, agneau rôti, ravioles de homard, poitrines de veau en cuisson lente, tout ici semble calibré pour les déjeuners d’affaire et les dîner à 10. Bien vue, la cave à vins mélant grands crus classés et jolies découvertes. 

7 Place du Trocadéro et du 11 Novembre, 75116 / www.cafedelhomme.com

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