Mannequin culte des années 2000 (et encore aujourd'hui), Armando Cabral n'est pas seulement une belle gueule qui pose pour les plus grands. Mué en businessman depuis 8 ans, il a acquit une vraie légitimité dans le mercato du soulier masculin, et transpose son sens du twist à sa marque éponyme, nouveau synonyme de bon goût. Rencontre.

Lanc&eacute;&nbsp;en 2008, le label Armando Cabral pourrait n&#39;&ecirc;tre qu&#39;une simple couverture pour ex-mannequin reconverti en homme d&#39;affaire / designer, surfant sur le succ&egrave;s de son nom pour vendre des souliers. Heureusement, il n&#39;en est rien. Car en plus d&#39;avoir un &oelig;il mode des plus aiguis&eacute;s du globe de par sa proximit&eacute; avec tous les plus grands visionnaires du XXIe si&egrave;cle (de Raf Simons &agrave; Dries Van Noten, en passant par Felipe Olivieira Batista ou Michael Kors), Armando est un homme, et conna&icirc;t de ce fait le cahier des charges d&#39;une paire de chaussures masculines mieux que quiconque. Apr&egrave;s plusieurs milliers de kilom&egrave;tres de podium, des jours entiers pass&eacute;s &agrave; tenir des poses rocambolesques face &agrave; l&#39;objectif, il semblerait que ce successful entrepreneur aie fait du confort et de la bonne facture son mantra. C&ocirc;t&eacute; cr&eacute;atif, c&#39;est un juste &eacute;quilibre en formes classiques, jeux de mati&egrave;res, une ligne plus hybride et des intemporels qui inspire par sa capacit&eacute; &agrave; s&eacute;duire d&egrave;s le premier regard. Vous cherchez le point faible ? Il n&#39;y en a pas. A moins que vous soyez fervant d&eacute;fenseur du port de la chaussette.&nbsp;

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Vos premiers pas dans le monde du soulier ?

C&rsquo;&eacute;tait en 2008. A l&rsquo;&eacute;poque, j&rsquo;en avais un peu assez du mannequinat, surtout apr&egrave;s avoir pass&eacute; mon dipl&ocirc;me dans une &eacute;cole de commerce londonienne. J&rsquo;ai d&eacute;cid&eacute; d&rsquo;utiliser mes comp&eacute;tences acad&eacute;miques pour trouver autre chose, int&eacute;grant peu apr&egrave;s un cabinet de gestion de patrimoine priv&eacute; sur Wall Street. J&rsquo;y suis rest&eacute; 6 ou 7 mois, mais l&rsquo;id&eacute;e de monter ma propre affaire l&rsquo;a emport&eacute;. J&rsquo;ai donc recommenc&eacute; le mannequinat, et heureusement ma carri&egrave;re &agrave; vraiment d&eacute;coll&eacute; &agrave; ce moment l&agrave;, j&rsquo;ai donc pu trouver des fonds pour lancer la marque.

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Diriez-vous que vous avez d&eacute;velopp&eacute; un &oelig;il mode durant votre carri&egrave;re de mannequin ?

Bien s&ucirc;r ! Cela m&rsquo;a aid&eacute; &agrave; cr&eacute;er mon propre style et &agrave; aiguiser mon sens de l&rsquo;esth&eacute;tique. Au fil des ann&eacute;es, en tant que mod&egrave;le, j&rsquo;ai r&eacute;ussi &agrave; faire entendre ma propre opinion concernant le monde de la mode. Mais il n&rsquo;emp&ecirc;che que je pr&eacute;f&egrave;re parler de style que de mode. La mode est saisonni&egrave;re, temporaire. Et lorsqu&rsquo;on y pense, le style est &eacute;ternel et refl&egrave;te beaucoup plus la personnalit&eacute;. J&rsquo;ai eu la chance de travailler avec les plus grandes maisons et designers dans le milieu, qui ont su me donner de bonnes habitudes vestimentaires. Je pense notamment &agrave; Dries Van Noten.

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La chaussure homme id&eacute;ale en 2017 ?

Armando Cabral, bien s&ucirc;r&nbsp;! J&rsquo;ai cr&eacute;&eacute; chaque mod&egrave;le dans l&rsquo;optique d&rsquo;accompagner l&rsquo;homme tout au long de la journ&eacute;e, gr&acirc;ce &agrave; un design &eacute;l&eacute;gant et efficace, qui ne se substitue pas &agrave; la qualit&eacute; ni au confort. Nos collections s&rsquo;axent autour de classiques 2.0, de mod&egrave;les plus contemporains et de paires hybrides.&nbsp;

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La fabrication est-elle aussi importante que le design ?&nbsp;

Absolument ! En fait, la fabrication est m&ecirc;me l&rsquo;aspect le plus important. Nous cherchons depuis le d&eacute;but de la marque &agrave; travailler avec les meilleurs artisans &agrave; travers le monde, afin de cr&eacute;er un &eacute;quilibre jusqu&rsquo;alors peu &eacute;vident entre fabrication et design. Nos formes simples sont en fait finement travaill&eacute;es de mani&egrave;re &agrave; obtenir encore plus de confort, de durabilit&eacute; et de tenue. Je pense que l&rsquo;homme moderne se doit de porter des souliers qui, aussi beaux soient-ils, soient confortables.&nbsp;

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Les d&eacute;tails qui ne vous &eacute;chappent jamais sur une paire ?

A mon sens, une paire de souliers doit &ecirc;tre &eacute;l&eacute;gante, confortable, fonctionnelle et bien con&ccedil;ue. Beaucoup d&rsquo;hommes ne r&eacute;alisent pas l&rsquo;importance de la chaussure dans la silhouette, c&rsquo;est l&rsquo;un des accessoires cl&eacute; autant masculin que f&eacute;minin. Une chaussure peut exprimer un style, une personnalit&eacute; ainsi que les valeurs que vous d&eacute;fendez. En cr&eacute;ant, j&rsquo;ai toujours ces &eacute;l&eacute;ments en t&ecirc;te, afin d&rsquo;honorer la personnalit&eacute; et l&rsquo;allure de chaque gentleman gr&acirc;ce &agrave; une ligne enti&egrave;re de souliers qui s&rsquo;adaptent &agrave; tout moment de la journ&eacute;e, du matin au soir, du travail aux temps libres et aux voyages.&nbsp;

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La paire qui vous a donn&eacute; envie de lancer votre marque ?&nbsp;

J&rsquo;ai toujours eu l&rsquo;envie secr&egrave;te de lancer ma marque de souliers lorsque j&rsquo;&eacute;tais mannequin. Mais la paire qui m&rsquo;a vraiment inspir&eacute;e lors des d&eacute;buts d&rsquo;Armando Cabral &eacute;tait une paire de Spring Court que je portais lors d&rsquo;un show Michael Kors en 2006. C&rsquo;&eacute;tait la premi&egrave;re fois que j&rsquo;en portais, et je les ai trouv&eacute;es simples et efficaces. Le fait de pouvoir les porter avec un costume sans faire trop &laquo;&nbsp;casual&nbsp;&raquo;, exactement la mani&egrave;re dont Michael Kors me les a faites porter lors du d&eacute;fil&eacute;. Le challenge pour moi &eacute;tait surtout autour de la qualit&eacute;, cr&eacute;er une paire de chaussures en toile qui soit &eacute;galement r&eacute;sistante. Je voulais recr&eacute;er ma version de la Spring Court, et nous avons lanc&eacute; le premier mod&egrave;le en 2009 qui fut vendu en exclusivit&eacute; chez Dover Street Market &agrave; Londres et Beams au Japon.&nbsp;

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Militez-vous pour le port de la chaussure sans chaussette ?&nbsp;

Je suis un grand fan du port de la chaussure sans chaussette. C&rsquo;est m&ecirc;me un &eacute;l&eacute;ment d&eacute;cisif de mon propre style. Porter ses chaussures sans chaussettes est un cool-statement, cela montre un certain sens du style et une confiance en soi. Mais il faut que cela soit fait dans les r&egrave;gles de l&rsquo;art. La proportion fait tout dans la mode homme, il est important de s&rsquo;habiller avec justesse. Ce n&rsquo;est pas pour tout le monde.&nbsp;

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<a href="http://www.armandocabral.com">www.armandocabral.com</a>

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Armando Cabral :"Je suis fan du port de la chaussure sans chaussette"

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