Bye Bye Arsène
Comme chaque saison où les résultats déçoivent, que le club prend telle ou telle dérouillée, que la Ligue des Champions s'éloigne, la rumeur gonflait : cette fois, c'était bien la dernière d'Arsène Wenger. Après 22 ans à la tête des Gunners, l'Alsacien prend les devants, et annonce son retrait du club, un avant le terme de son contrat.
Bien sûr, il y a les statistiques brutes : 823 matches dirigés en Premier League, 473 victoires, 199 nuls et 151 défaites. 3 championnats d’Angleterre (1998, 2002, 2004), 7 FA Cup (1998, 2002, 2003, 2005, 2014, 2015, 2017), 7 Community Shield (1998, 1999, 2002, 2004, 2014, 2015, 2017). Et deux finales européennes perdues (Ligue des Champions, en 2006, face au FC Barcelone, et de la Coupe UEFA en 2000, face à Galatasaray). Pragmatique parfois, léché et brillant souvent, naïf et romantique, son style de jeu se sera d'abord imposé comme un des plus brillants d'Angleterre, avant de ne pas savoir se réinventer devant ses concurrents.
Mais surtout, pour n'étudier son parcours que depuis la France, Wenger a été un révélateur de grands joueurs qui feront la gloire de l'Equipe de France, un homme qui savait exploiter au mieux les valeurs de son équipe - est-ce que Thierry Henry, Robert Pirès ou Patrick Viera auraient connu pareille carrière internationale sans être passés sous ses ordres ? Et que dire des Dennis Bergkamp, Fredrik Ljungberg, ou Robin Van Persie ? Il manquera, certainement. Et saura se réinventer, comme il l'avait fait, après avoir été remercié par l'AS Monaco, et vécu deux saisons au Japon, pour devenir l'idole d'Highbury, l'antre historique d'Arsenal. Dont il sera à jamais un des cœurs battants.