La malle Au Départ, le totem du voyageur moderne
On connaît l’antienne : de la contrainte naît la liberté créative. À laquelle on ajouterait volontiers que les révolutions (industrielles, technologiques) réclament des outils neufs pour les appréhender et les faire siennes.
Les accompagner est la moindre des choses, les anticiper inspire une certaine stupéfaction mêlée d’admiration. En 1834, prenant un peu d’avance sur l’expansion inéluctable des réseaux ferroviaires et, partant, celle des voyages, Au Départ livre ses premières créations. En 1847 – soit 147 ans avant la mise en service de l’Eurostar – la maison s’installe juste en face de la gare du Nord. En 1871, les frères Bertin en font l’acquisition, et inscrivent les ateliers dans le monde contemporain, adaptant leurs offres au dévelop- pement des loisirs: ils proposent des accessoires de pêche, de chasse, et bientôt des commandes spéciales. Dans les années 1920, un de leurs descendants capte l’appétence de sa clientèle pour les expressions artistiques du temps et propose un monogramme géométrique à effet 3D, engage l’artiste Yan Bernard Dyl pour réaliser des publicités et, en 1928, crée un logo aux accents Arts déco délicats.
Quelques péripéties plus tard (comme chaque expédition en connaît), et voici 2019. Sous la direction de Gianfranco Maccarrone, Au Départ a repris son souffle – et bien sûr son désormais iconique monogramme Box, qui emprunte au passé son design et au présent son goût pour le ludique, avec un tissu “Reflex” au fil d’argent réfléchissant, irisé, offrant selon la lumière un mouvement ondulant. Consoles de jeux, rangement pour vinyles, tables de mixage de DJ, plateaux de mah-jong, whiskies : les malles Au Départ sont toujours réalisées au plus près des loisirs, jouant sur la beauté de l’écrin dissimulant nos plaisirs coupables (ou pas). Pour reprendre le slogan originel, Un beau voyage commence – et continue aujourd’hui.