3 choses à savoir sur Nensi Dojaka, lauréate du Prix LVMH 2021
C’est Nensi Dojaka, créatrice albanaise spécialisée dans la mode féminine qui s’est distinguée lors de cette huitième édition. En plus de ce prix qui récompense chaque année les jeunes créateurs de mode, elle a reçu une enveloppe de 300 000 euros ainsi qu’un mentorat d’un an. Largement de quoi développer son label.
Parmi les neuf créateurs qui ont participé à la finale ce 7 septembre à la fondation Louis Vuitton, Rui Zhou (derrière la marque Rui), Colm Dillane (Kidsuper) et Lukhanyo Mdingi ont été récompensés du Prix Karl Lagerfeld/Mention Spéciale du Jury, avec à la clé une cagnotte de 150 000 € et un an de mentorat.
« Colm représente la meilleure version de l'extravagance américaine, Lukhanyo apporte une nouvelle preuve de la force de la création en Afrique et Rui apporte son regard sur le prêt-à-porter féminin. Cela a toujours été mon propos et je crois que c'est aussi le rôle d'un prix comme celui-ci de présenter la diversité de la mode », a déclaré Virgil Abloh.
1. Un jury unanime
Le jury était composé de six directeurs artistiques des maisons de LVMH : Virgil Abloh, Jonathan Anderson, Maria Grazia Chiuri, Marc Jacobs, Kim Jones et Stella McCartney, ainsi que de Delphine Arnault, Jean-Paul Claverie et Sidney Toledano.
« Je suis très heureuse que Nensi Dojaka soit la lauréate du Prix LVMH 2021, a exprimé Delphine Arnault, qui préside le prix. Sa garde-robe à la fois sensuelle et architecturée renouvelle les codes du vestiaire féminin, proposant une allure affirmée. »
« Avant de rejoindre le jury, j'ai voulu savoir exactement quel était l'objectif de ce Prix. Et il est question à la fois de créativité et d'éco-responsabilité, dans le processus de création d'une marque. Nensi Dojaka coche ces deux cases. Ses pièces sont facilement reconnaissables et c'est quelque chose qui est rare aujourd’hui », a quant à elle déclaré Stella McCartney.
2. Un parcours prestigieux
D’origine albanaise, Nensi Dojaka vit et travaille à Londres. En 2019, elle est diplômée de l’une des meilleures universités d’art et de design du monde : la Central Saint Martin School. Elle fera ses premiers pas dans la mode chez Fyodor Golan et Peter Pilotto. Mais elle n’a pas attendu son diplôme pour se lancer puisque, dès 2017, alors qu’elle est encore étudiante, elle ouvre un label à son nom. Une marque qui se distingue par ses pièces asymétriques et féminines inspirées des 90's et ses jeux de matières, souvent entre l’organza biologique et la résille.
"C'était une véritable surprise, a-t-elle déclaré juste après avec reçu le Prix LVMH 2021. Tous les candidats étaient très très bons. Avec ce prix, nous allons pouvoir renforcer l'équipe. Nous avons récemment commencé à travailler avec une nouvelle usine en Italie et nous avons défini comment travailler ensemble". En tout, Nensi Dojaka compte déjà une trentaine de revendeurs dans le monde. Elle défilera vendredi prochain à la Fashion Week londonienne pour présenter sa marque.
3. Les modeuses se l'arrachent
D'Emily Ratajkowski à Bella Hadid, le label de Nensi Dojaka n’a cependant pas attendu de Prix pour se faire connaître. Sa méthode « layering » qui superpose l’esthétique de la lingerie avec celle des vêtements de tous les jours a directement fait mouche sur Instagram. Pour ne citer qu’elles, les actrices Sophie Turner et Emma Louise Corrin se sont également immortalisées avec ses créations.
Un jour, Bella Hadid s’affiche avec ses vêtements aux MTV Video Music Awards et la presse s’en mêle. « Tout le monde voulait acheter le body de Bella ! Cela m’a beaucoup aidée », déclare-t-elle à Vogue à propos de sa marque qu'elle qualifie de « forte, féminine et minimaliste ».