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La basket (et ses déclinaisons) cèdent le pas

Après des années d’hégémonie, la basket et ses déclinaisons cèdent le pas. Pour le meilleur ?
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Qu’est-ce qui pourrait bien pousser la mode à bannir sa poule aux œufs d’or ? Plusieurs années durant, à compter sans doute de l’avènement de Virgil Abloh, des débuts de Demna Gvasalia chez Balenciaga, sans oublier le Chanel Shopping Center de Karl Lagerfeld en 2014 et ses sneakers en tweed, la basket aura dominé le champ de la chaussure. Et pourtant... Cet hiver, les occurrences se comptent sur les doigts des deux mains. De New York à Paris, plutôt exhumer ses creepers ou ses mocassins que se percher sur des semelles aérodynamiques. La tendance est symptomatique. Rappelons que la sneaker fut l’emblème de la révolution sportswear. En 2014, on osait la tennis avec un tailleur, pour finir cinq ans plus tard en bob, cycliste et baskets à un sommet diplomatique. Fallait-il donc remettre les choses à plat ? Sur les podiums new-yorkais, pionniers dans l’assimilation des codes de la “street” par les maisons de luxe, la mutation est réelle. La tendance scuba ? Le gorpcore ? Classés sans suite. On leur préfère un prêt-à-porter et des accessoires aussi cérémonieux que du tailoring, aussi idéalistes qu’une collection haute couture – à l’image de Marc Jacobs et de son “disciple”, le Japonais Tomo Koizumi. En France, la bourgeoisie inspire aux créateurs une sophistication un poil traditionnelle, génialement détournée par certains. Parodiés, l’escarpin, la ballerine et autres souliers offrent à la mode des perspectives nouvelles.

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