Prada retire de la vente des porte-clés jugés racistes
Le groupe Prada vient d'annoncer qu'il retirait de la vente certaines de ses pièces ayant récemment suscité la controverse sur les réseaux sociaux. Porte-clés, coques de téléphone ou encore t-shirts de la nouvelle ligne Pradamalia, sur lesquels ont été apposés ce qui s'apparente à des caricatures de blackface ne seront plus disponibles à la vente.
Ces objets, présentés dans la vitrine d'un magasin de SoHo à New York, avaient suscité l'émoi il y a quelques jours sur les réseaux sociaux suite au post Facebook d'une avocate américaine qui dénonçait vivement cette troublante ressemblance aux caricatures de blackface qui dépictaient les Noirs avec de grands yeux écarquillés et des lèvres disproportionnées dans le but des les ridiculiser.
La maison italienne a tout d'abord annoncé retirer ses produits de la vente tout en expliquant que cette ligne représentait "des créatures imaginaires sans référence intentionnelle au monde réel et certainement pas au blackface". De nombreux internautes ont cependant appelé au boycott de la marque, et craignant une situation à la Dolce & Gabbana, le groupe Prada a réctifié ses propos dans la foulée en indiquant vouloir se doter d'un conseil consultatif sur les questions de la diversité tout en menant une enquête afin de savoir comment de tels produits avaient pu être mis sur le marché.
Cette controverse est le dernier exemple en date d'une maison de mode étant accusée de racisme après le fiasco de Dolce & Gabbana et de sa publicité qui montrait une jeune femme chinoise ayant du mal à manger une pizza avec des baguettes, et du scandale de la marque suédoise H&M qui avait mis en scène un petit garçon noir portant un sweatshirt "Coolest monkey in the jungle" ("Le singe le plus cool de la jungle") ayant mené au sacage des magasins de la chaîne en Afrique du Sud.
