Entre héritage et innovation, la maison Copin renait de ses cendres
En reprenant la maison de joaillerie Copin, vieille de plus de 150 ans, Alexandre Benamu a hérité de toute son histoire et son savoir faire. Mais il compte bien donner à la marque un nouveau souffle.
Inauguré en 1870 après le mariage d'une famille d'orfèvres à une famille de bijoutiers, Copin renaît de ses cendres avec les mêmes valeurs que d’antan : chaque bijou est le reflet d’une vérité. Pour l’occasion, c’est dans un appartement rue Saint-Honoré que la nouvelle identité prend forme, tandis que la direction artistique a été confiée à Sajina Dutertre. Le nez dans les archives, la jeune femme ne manque pas d’inspirations. « En arrivant, j’ai découvert plus de 1500 gouaches, 1000 moules, une centaine de bagues d'archives, quelques articles de presse et photos d’époque », raconte-t-elle. Entre héritage et innovation, la Collection00 s’articule alors comme une collection de transition, où certaines bagues issues des archives ont été rééditées, d’autres remises au goût du jour, puis de nouveaux design ont été imaginés pour faire prendre à la maison Copin un tout nouveau virage. D’autres peuvent même être personnalisées exclusivement à la demande. « J’aime l’idée que cette maison fut spécialisée dans les pièces sur-mesure durant toutes ces années, » poursuit-elle. « C’est quelque chose que nous voulons absolument garder au sein de la maison. »
Avec des parents passionnés d’antiquités et très sensibles à l’art, Sajina développe un certain goût pour les objets anciens, dont bien sûr les bijoux. Rêveuse, elle souhaite que les pièces signées Copin se portent en toute occasion et à tout âge. « Quand je crée, je n’imagine pas le bijou porté par un homme ou une femme, je ne me mets aucune règle ni contrainte », explique-t-elle. « Je veux que le bijou de luxe devienne un accessoire de mode ». Et c’est plutôt bien parti pour, si l’on se fie entre autres aux modèles déjà phares : la bague 82, une alliance festonnée sortie telle quelle des archives, sa ré-interprétation la New 82, souvent pavée de diamants, et enfin la bague fleurie Daisy, indéniablement rétro. À l’avenir, la maison Copin assure qu’elle ne cessera jamais d’évoluer, et se rapprochera sans aucun doute des acteurs les plus en vue du monde de la culture. À suivre, donc.
