Les reines de l'éclat : Lucrecia Buccellati, co-créatrice de Buccellati
L’Officiel. Vous représentez la cinquième génération des Buccellati...
Lucrezia Buccellati : La Maison a été fondée en 1919 par mon arrière-grand- père Mario, puis la direction de la création est passée à mon grand-père Gianmaria, puis à mon père Andrea. Mario était plus baroque, mon grand- père était un passionné d’Art déco, mon père aime les motifs géométriques. quant à moi, j’aime l’imprécision. Mais souvent, il y a une correspondance d’idées entre mon père et moi : nous sommes complémentaires, je pousse vers l’innovation, lui vers la faisabilité.
Vous avez grandi parmi les bijoux. Enfant, vous voyiez-vous comme une princesse ?
En fait, j’étais surtout fascinée par le coffre-fort du bureau de mon père, où les pierres précieuses étaient soigneusement rangées dans des tiroirs, dans de minuscules sacs blancs parfaitement scellés.
Quelles sont vos pierres préférées ? Et votre technique de gravure préférée ?
Le saphir bleu est ma pierre préférée. J’aime aussi beaucoup la tourmaline paraiba qui a une couleur incroyable, presque fluo, mais j’aime aussi les turquoises. Et j’adore aussi le saphir rose sur l’or blanc. En ce qui concerne les techniques de gravure, j’aime beaucoup le telato avec lequel on obtient une texture semblable à du lin.
Que recherche un client de votre génération chez Buccellati ?
Les filles de ma génération sont généralement attirées par des bijoux plutot faciles à porter, de jour comme de nuit, et à assortir. La priorité, c’est le confort. Ces dernières années, nous avons décidé d’essayer de nous adresser à un public plus jeune en créant des collections comme Blossom, plus adaptées aux nouveaux modes de vie tout en conservant les procédés qui nous ont rendus célèbres dans le monde entier. La technique tulle caractérise les pièces très légères et facilement portables. En France, par exemple, c’est une tradition que les jeunes filles de 18 ans reçoivent notre classique bague Éternelle pour leur anniversaire.