Alaïa avant Alaïa : l’ouvrage intime pour les amoureux de la mode
Découvrez le designer comme rarement auparavant, de son enfance tunisienne à son arrivée sur Paris, sans oublier son premier succès outre-Atlantique avec son premier défilé dans les salles de Bergdorf Goodman, assisté de Thierry Mugler.
En cette saison de Fashion Week, notre œil est soumis à une multitude d’images délicieuses, entre silhouettes sculpturales et tenues au savoir-faire exquis… Comment ne pas penser aux maîtres de la mode en cette période si importante pour l’industrie ? Parmi eux, le discret et talentueux Azzedine Alaïa. Pour rendre hommage et apprendre à mieux comprendre le parcours initiatique de feu Azzedine, nous avons trouvé le volume aussi riche que dense et puissant dont tout aficionado de la mode doit faire l’acquisition.
“Je pense que le point commun entre l’architecture et la couture, ce sont les proportions. Mais pour moi, l’architecture est un art, et la couture est artisanale. La couture s’adresse à des femmes, à une femme que je dois habiller pour qu’elle soit à l’aise dans une robe, et surtout qu’elle vive dedans... C’est une affaire de complicité entre une femme et un couturier...”
— Conversation avec Bernard Zehrfuss et Leila Menchari, L’Invité du dimanche, archives INA, 14 mars 1971.
Considéré comme un génie de la mode contemporaine, le designer a toujours été d’une modestie touchante, d’un regard attentionné envers ses proches et d’une bienveillance extrême auprès de ses collaborateurs quotidiens. Il est bien connu que Naomi Campbell — qu’il avait pris sous son aile — le surnommait ‘Papa’. D’autres grands noms ont pu côtoyer le génie de la Couture : Carla Sozzani, Olivier Saillard, Prosper Assouline, Didier Grumbach, Arletty, Carlyne Cerf de Dudzeele, Serge Lutens, Edgar Morin, Thierry Mugler, Dominique Zehrfuss… Tous ont contribué à l’ouvrage ‘Alaïa avant Alaïa’ — offrant des souvenirs d’Azzedine d’une intimité rare.
"Il va aller loin, ce nom. Il commence par deux A. C’est un nom d’affiche. Regardez Brigitte Bardot. BB. En plus, c’est la première lettre de l’alphabet, il y a des noms magiques"
— Arletty
Pour une incursion plus abyssale encore du couturier, le tome est ponctué de citations d’Alaïa, de documents iconographiques — photographies, dessins, archives privées. C’est toute une vie qui se dessine entre nos doigts, au fil des pages. À lire d’une traite, à feuilleter au gré de son envie ou à garder auprès de soi comme une bible : on ne le lâche plus.
Alaïa avant Alaïa, aux éditions Rizzoli New York, 336 pages, 90€.