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Olivier Rousteing : "Brigitte Macron fait partie de ma Balmain Army"

Impossible de parler des red carpets ou des raouts de mode sans évoquer son nom. Olivier Rousteing est bel et bien le couturier star du monde glam’ et bling. De Beyoncé à Brigitte Macron en passant par Le Collectif Noire N’est Pas Mon Métier, avec sa Balmain Army il explose les lignes d’une mode aux contours trop lisses. Portrait d’un jeune homme over brillant.
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Gilet noir à col V plongeant porté à même la peau, carrément transparent dans le dos, des manches un peu longues avec lesquelles le jeune homme joue à cacher ses mains. Pantalon slim façon tuxedo rock, boots corbeau, cheveux impeccables, teint nude et doux, bouche pulpeuse. Olivier Rousteing a le look télégénique. Osé et assumé.

Avec ses 4,9 millions de followers sur son compte Instagram, le designer fait figure d’exception dans le monde de la mode. Il est certainement l’un des créateurs les plus suivis de la modosphère. À titre d’exemple, Nicolas Ghesquière ou Virgil Abloh, deux autres famous names, affichent à leurs compteurs 701 000 abonnés pour le premier et 2,5 millions pour le second. Serait-ce dû à ses selfies décrivant son humeur quotidienne devant un château ou dans une voiture? Ses posts avec ses copines Beyoncé ou Cara Delevingne l’embrassant sur la bouche ? Le garçon de 32 ans plaît et les petits cœurs pleuvent. Pour lui, tout cela est assez sain. Il aime cette appli depuis ses débuts, en use et en abuse avec toute la spontanéité et la fraîcheur qui le caractérisent.

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“Quand j’ai commencé, c’était assez inattendu de la part d’un designer. Je trouvais qu’Instagram permettait de démocratiser la mode et son monde, d’entrer dans ses coulisses. Il n’y avait rien de médiatique dans ma démarche. Finalement, par la force des choses, c’est devenu une force de com’. Mais je fais toujours les mêmes choses, je n’ai absolument pas changé. C’est une plateforme qui me permet paradoxalement d’être authentique.” On tique un peu. Instagram, authentique ? De toute évidence, pour lui, oui : “J’affiche ma vie telle qu’elle est.” On n’a pas de mal à le croire. Olivier Rousteing est un produit de sa génération. Un millennial pur et dur qui maîtrise ce qu’il souhaite dévoiler. Quand il montre, il est “sincère, honnête”. Respect !

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On voit bien qu’Olivier a pris énormément de recul avec la critique, le baromètre du bon goût détenu par une poignée de personnalités. “Je relativise énormément. J’assume aussi beaucoup. Je suis over et ça me plaît. On me considère comme vulgaire, bling..., mais pour mettre des paillettes sur un vêtement il faut avoir une vraie technique, un savoir-faire, une maîtrise.” On sent chez ce jeune homme une réelle ouverture d’esprit. “Je m’amuse. Si demain je ne suis plus là, je dirai que je me suis beaucoup amusé.” Il précise: “Je suis pop, mais dans le sens ‘populaire’. Je parle au peuple et pas seulement au first row des défilés.”

Depuis tout ce temps, il s’est construit une Balmain Army. Des femmes et des hommes qui le suivent dans cette énergie positive et contrebalancent les stéréotypes. En vrac, le clan Kardashian-Jenner, Beyoncé, Rihanna, Jane Fonda, Cindy Crawford, Justin Bieber, Kanye West, J.Lo... Et Brigitte Macron ? La première dame porte du Balmain, et Olivier ne cache pas son admiration pour notre Président. Fait-elle partie de son armée, osons-nous? “Ah oui, elle fait totalement partie de ma Balmain Army. C’est une femme atypique, elle représente la France dans toute sa splendeur.” C’est clair, Olivier est bien un activiste de l’over. Over bling, over glam, over gold. D’ailleurs, ses initiales ne forment-elles pas le mot or ? Avec lui tout brille. Over fan aussi jusqu’à l’over kitsch ? Qu’écoute-t-il en ce moment ? “J’adore les années 1980, Irene Cara ou Partenaire Particulier.” Il persiste et signe: “J’aime cette décennie, mais je suis heureux de ne pas l’avoir vécu.” Cash. “Je suis très à l’aise avec ma génération. Le fait que tout aille très vite me plaît. La productivité, le succès, l’efficacité, le business sont des mots qui ne me font pas peur, au contraire. Un designer est un businessman, non ?” Décidément Olivier n’est jamais là où on l’attend. Parmis ses icônes, on croise Michael Jackson, symbole de mixité: “Il m’a permis de me questionner sur ma couleur.” Mais aussi Karl Lagerfeld, “Le roi de la mode. Il a le sens du luxe, de la qualité. Il joue avec la jeunesse, il est connecté à l’époque tout en utilisant l’image de Paris et de la France. Nous avons beaucoup d’affinités.” L’interview touche à sa fin. Une dernière question: que pouvons-nous souhaiter à ce jeune homme qui a tout : amour, gloire et beauté ? “Une certaine paix avec moi-même.” Décidément jamais là où on l’attend.

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Retrouvez l'intégralité de cet article dans le numéro d'août de L'Officiel de la Mode, disponible en kiosques.

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