Hot spot : le Four Seasons Sayan, à Bali
Le lit de la rivière
Trempés ! Non par la mousson mais par les coups de rames dans les rapides de la rivière Ayung, au cœur de la jungle balinaise; et c’est rincés qu’on accoste sur la rive du Four Seasons Sayan. Oui, ici, on arrive en rafting…
On pourrait, plus traditionnellement, accéder à l’hôtel par l’entrée “classique”, qui surplombe les rizières et la forêt, un des check-in les plus époustouflants que l’hôtellerie ait donnés. Mais difficile de résister à ces deux petites heures de cavalcade aquatique où les frissons se mêlent aux éclats de rire et aux moments de grâce – en 2017, Obama et sa famille n’y ont pas résisté non plus.
D’ailleurs, cela n’empêche pas, une fois séchés, de refaire une entrée “normale”. Car, pour comprendre le Four Seasons Sayan, tel que l’a imaginé son auteur, l’architecte anglais John Heah, il faut se laisser guider par le scénario originel. Une histoire si bien racontée qu’elle a valu à l’établissement, en 2018, le titre de meilleur hôtel du monde décerné par le magazine Travel & Leisure.
Cet ovni hôtelier posé à quelques kilomètres d’Ubud, haut lieu de spiritualité balinaise, est le résultat d’une audace jamesbondesque autant que le fruit de l’admiration que porte John Heah aux architectes Carlo Scarpa et Frank Lloyd Wright dans leur rapport à la nature. On accède à l’imposant corps central de l’hôtel par une longue passerelle aérienne en bois, sans bagages, comme pour se délester peu à peu des choses matérielles et laisser entrer en soi la légèreté, le calme, la beauté hallucinante du lieu. Puis on arrive à un immense bassin de fleurs de lotus coiffant l’hôtel, en surplomb de la jungle, des rizières, de la rivière… Silence. Une fois passé ce premier bol d’air et d’eau, les clients sont invités à “descendre” dans le lobby pour effectuer les démarches d’usage. Les chambres standard forment les ailes de l’hôtel; quant aux villas, elles sont disséminées dans le vaste parc constitué de rizières et de jardins entretenus par une quarantaine de jardiniers qui n’œuvrent qu’à la main, respect de la quiétude oblige. Absolument respectueux de ces terres, John Heah voulait s’enraciner dans cette nature autant que dans cette culture, mais surtout pas faire un hôtel de “huttes balinaises” ! Ce qu’il propose ici à Sayan, c’est une plongée en dedans bercé par le dehors, une introspection guidée par l’énergie et la beauté de l’environnement. Les villas racontent la même histoire. On accède d’abord à un espace extérieur de méditation avec bassin, végétation, banc de repos et vue à couper le souffle; puis l’on descend par un escalier à la chambre à proprement parler, avec terrasse et piscine privative.
Grateful’s not dead
Dans ce lieu en accord avec l’esprit de la médecine ayurvédique et la conception holistique balinaise du Sekala Niksala (le visible et l’invisible) – et de leurs potentiels de guérison –, l’hôtel a développé une nouvelle retraite bien-être appelée “Guidé par la gratitude”, destinée aux personnes ayant besoin de retrouver paix et force intérieures. C’est au Sacred River Spa, cœur spirituel de l’établissement, qu’est proposé un ensemble de soins et de rituels ayant pour but le repos profond, la pleine conscience, et, à l’arrivée, un sentiment de gratitude envers le monde.
Pour composer ce programme ? L’expert en yoga, reiki et méditation Faraaz Tanver, ainsi que la paisible, joyeuse et chaleureuse Ibu Fera, une ancienne nonne bouddhiste qui a mis au point, entre autres, sa fameuse “sieste sacrée”. Enveloppé dans un hamac de soie suspendu à une magnifique structure de bambou ouverte sur la végétation alentour, on se fait bercer, telle une chrysalide, par le vent et par le récit de la vie de Bouddha raconté par Ibu Fera. En quelques minutes, entre rêve et réalité, on atteint là une sérénité totale. “Notre intention est que nos hôtes se plongent dans un repos profond, qu’ils fassent l’expérience de leur silence intérieur, qu’ils écoutent la sagesse de leur cœur et qu’ils entretiennent un lien d’amour profond avec eux-mêmes. Le résultat est la libération des peurs et des tensions, le sentiment d’être bien vivant, rempli de gratitude envers les nombreux bienfaits de la vie et pleinement ouvert à de nouvelles possibilités, ” explique Ibu Fera.
Mais l’ex-nonne va plus loin dans sa relation avec les participants, notamment à travers ses “life talks”, des entretiens abordant des sujets comme le secret du bonheur, la recherche de la paix intérieure, la gestion du stress, etc.
Le programme comprend également différents cours de méditation (guidée, chantée, mâlâ, en marchant, etc.), de yoga (antigravité, yin yoga, réparateur aux pierres chaudes, full moon yoga, etc.), ainsi que des soins spécifiques liés aux chakras. Le rééquilibrage profond est finalisé lors d’un entretien avec un guérisseur spécialisé dans l’énergie Kundalini, et qui, au cours d’une séance individuelle, vous libère des tensions et réactive la circulation entre les sept chakras principaux.
Éprouver de la reconnaissance envers les autres, mais aussi pour ce qu’il nous est donné de vivre est plus qu’une vertu morale ou une qualité de cœur. La gratitude est aussi un moteur de bien-être qui se travaille au quotidien. En repartant du Four Seasons Sayan, calme, reposé, confiant, longtemps accompagné par la musique de la rivière, une évidence s’impose : cette parenthèse nous a offert quelque chose, et la gratitude est bien là. Notamment envers Ibu Fera qui, dans un rire, nous avait lancé en guise d’au revoir : “Life will sometimes be sweet, sometimes be hard, in the meantime, enjoy the show !”
Carnet de route
Retraite “Guided by Gratitude” au Four Seasons Resort Bali at Sayan, à partir d’environ 820 € TTC par personne et par nuit dans une suite, 3 nuits minimum. Plus d’infos sur Fourseasons.com. Avant d’arriver au Four Seasons Sayan, nous vous conseillons un séjour d’un moins une nuit au Four Seasons Jimbaran, proche de l’aéroport de Denpasar, histoire de se remettre du long vol depuis la France. Construit à la façon d’un village de pêcheurs avec ses villas au toit de chaume, ses chemins fleuris parsemés de divinités, son temple, sa longue plage et son spa flambant neuf, c’est l’option idéale pour découvrir l’île en douceur, avant les rapides de la rivière Ayung !
Y aller
Avec Qatar Airways qui, pour la cinquième fois (un record), s’est vue décerner lors des World Airline Awards Skytrax 2019 (les Oscars de l’industrie aéronautique) le prix de “Meilleure compagnie aérienne du monde”. Elle a également remporté les titres de “Meilleure Classe Affaires” et “Meilleur siège Affaires” grâce à sa formidable innovation brevetée Qsuite. Avec ses panneaux coulissants qui permettent de créer une parfaite intimité et son siège, unique dans le secteur, qui se transforme en lit double totalement plat, la Qsuite offre une expérience de Première Classe en Classe Affaires.
Paris CDG-Denpasar via Doha, à partir de 2399 €TTC en Classe Affaires, et 749 €TTC en Classe Économique.