Le Narcisse Banc, le charme discret de la bourgeoisie
C’est la nouvelle adresse raffinée et discrète de la Rive Gauche. A mi-chemin des Invalides et du Champ de Mars, voici le Narcisse Blanc. Bienvenue dans un monde de douceur et d’élégance cosy.
Derrière un joli nom, il y a obligatoirement une jolie histoire. Celle du Narcisse Blanc nous ramène au tout début du siècle dernier, à l’époque où Cléo de Mérode s’imposait comme la première icône photographique de son temps. C’est cette courtisane célèbre, que le musicien Reynaldo Hahn surnommait « Joli petit Narcisse », qui a inspiré le duo de designers Laurent & Laurence chargé de concevoir l’univers de cet élégant 5 étoiles de la Rive Gauche. Ils ont été épaulés dans cette tâche par deux décorateurs d’intérieur associés, Thierry Martin et Thibault Fron. Tandis que l’ensemble architectural a été dessiné par Anne Faivre-Duboz du cabinet d’Architecture Jean-Luc Bras.
Entre le Quai d’Orsay et les Invalides, le quartier compte encore peu d’hôtels de charme. L’arrivée du Narcisse Blanc sur le boulevard de La Tour-Maubourg est donc de nature à satisfaire une clientèle désireuse de séjourner dans l’un des secteurs les plus chics de la capitale.
A cent mètres de la Seine et du pont des Invalides, l’entrée de l’hôtel se dissimule à moitié derrière un rideau de plantes et de fleurs. Une volonté de discrétion de bon aloi, autant appréciée de la clientèle que des habitants du quartier. Orné de motifs de narcisse en marqueterie de marbre, le hall mène à un patio intérieur éclairé par une verrière. L’endroit idéal pour prendre le thé, déjeuner rapidement ou assurer un rendez-vous professionnel dans le calme et l’intimité. Tout comme le jardin ouvert aux beaux jours. A l’évidence, le Narcisse Blanc s’ingénie à offrir des lieux confortables, à l’écart de l’agitation de la ville.
A l’heure du déjeuner et du dîner, vous avez rendez-vous avec la cuisine de Bruno Aubin. Après des débuts chez Philippe Etchebest, le jeune chef a connu l’exigence d’une table triplement étoilée aux côtés d’Eric Fréchon au Bristol. Difficile d’imaginer meilleure formation…Dans la clarté perlée du restaurant Cléo, il sert des plats tout en subtilité, à l’image de sa carotte marinée miel, curcuma et mélisse, yaourt, réduction carotte et moutarde, huile d’olive et pollen ou de son œuf mollet crème de tartuffon, champignons crus et cuits, pancetta, vieux parmesan…Chaque repas est un moment de ravissement partagé.
Qu’elles donnent sur le large boulevard ou, derrière, sur les Invalides, les trente chambres et les sept suites diffusent une sensation de raffinement et de confort. Comme les parties communes, particulièrement soignées, elles invitent à pénétrer dans un univers d’une blancheur poudrée. Tout ici respire le calme, la quiétude élégante. Conçues comme dans appartements haussmanniens, dans l’esprit des belles demeures qui encadrent les Invalides et le Champ de Mars, elles alignent tous les codes du genre : moulures en arabesques, cheminées en marbre blanc, grands miroirs, hauts plafonds…Le mobilier qui flirte avec un contemporain sans ostentation s’harmonise, ici ou là, avec un fauteuil Art Nouveau, un objet Art Déco. Un mélange des genres qui ne choque jamais l’œil. Ici, le luxe s’impose naturellement, sans grand gestes excessifs.
Pour justifier son statut de 5 étoiles, le Narcisse Blanc se devait d’offrir les services d’un Spa de qualité. Laurent & Laurence l’ont voulu apaisant, d’une blancheur épurée. La jolie piscine de 13x3m est bordée de vastes day-beds blancs (évidemment) et l’espace de soins Clarins se prolonge par un bain bouillonnant, un hammam, un sauna et une petite salle de fitness. On résiste mal au plaisir d’un soin relaxant ou d’un massage anti stress. Des traitements bien dans l’esprit de cette demeure qui semble échapper aux vicissitudes du moment.
Le Narcisse Blanc, 19 Boulevard de La Tour-Maubourg 75007 Paris