Visite guidée : le meilleur de Paris+ par Art Basel
Dès demain se tiendra la deuxième édition de Paris+ par Art Basel, qui rassemble 154 galeries internationales au Grand Palais Éphémère. L'OFFICIEL Paris a pu y aller en avant-première : voici ce qu'il ne faut surtout pas manquer.
C'est autour d'une imposante voiture jaune, plus précisement une Triumph TR6, que l'on dénombre le plus de téléphones brandis. Et pour cause : cette oeuvre de Sarah Lucas, une "Young British Artist" exposée sur le stand de la galerie Sadie Coles HQ, aborde des thèmes très actuels. Alors que les premières versions exhalaient la sensualité, l’abjection et la fragilité, les plus récentes mettent l’accent sur l’individualité et la vitalité. Le duo de "mannequins" y incarne la gloire lascive de la femme d’âge mûr. Mais ce type d'œuvres souvent là pour "faire le show", qui finissent tôt ou tard sur Instagram, semblent désormais s'épuiser au fil des foires. En effet, on revient à l'essentiel, à la discrète peinture sur toile. C'est le cas d'une oeuvre d'Ed Clark, à la Galerie Hauser & Wirth, qui vient - enfin - de s'exporter à Paris, et avec qui l'on se retrouve nez à nez dès l'entrée dans la foire.
Plus loin, à la Lisson Gallery, on retrouve une noble armoire et son squelette, signée Hugh Hayden, tandis qu'un sculpture de Takashi Murakami et le Pale Blue de Paul McCarthy attirent l'oeil chez Perrotin. Peur du dépaysement ? N'ayez crainte, vous retrouverez également des néons de Claire Fontaine chez Mennour, des petites séries de Gidéon Rubin à la Galerie Karsten Greve, un Knot de Jean Michel Othoniel à la Kukje Gallery, un ballonde Jeppe Hein, une forêt d'Eva Jospin et enfin un superbe Buren à la Galeriacontinua.
Découvrez en images quelques œuvres repérées à Paris+ par Art Basel, du 20 au 22 octobre 2023 au Grand Palais Ephémère.
Hors-les-murs
Une fois sorti du Grand Palais Éphémère, dirigiez-vous vers le Jardin des Tuileries, qui accueille "La Cinquième Saison", exposition pensée par Annabelle Ténèze, directrice du musée du Louvre-Lens, avec des œuvres d’artistes tels que Gaetano Pesce, Alicja Kwade, John Giorno et Zanele Muholi. On y visite surtout une maison démontable conçue en 1941 par les designers visionnaires Jean Prouvé et Pierre Jeanneret, puis produite en quelques rares exemplaires jusqu'en 1943. Un peu plus loin, sur la Place Vendôme, Urs Fischer dévoile l’œuvre Wave (2018), une sculpture en aluminium de cinq mètres de hauteur, tandis que Jessica Warboys investit la Chapelle des Petits-Augustins des Beaux-Arts de Paris, avec l'exposition "THIS TAIL GROWS AMONG RUINS" (2023), qui associe une vidéo et des collages de toiles. Au Palais d'Iena, c'est un projet conjoint de Daniel Buren et Michelangelo Pistoletto qui vous attend, sous le commissariat de Matthieu Poirier. Enfin, sur le Parvis de l'Institut de France trône fièrement VERS DES HORIZONS NOUVEAUX (2023), une sculpture monumentale de Sheila Hicks.