Au cours de la semaine de la mode parisienne, la Hollandaise Iris van Herpen a présenté sa nouvelle collection de haute couture : "Entre les lignes".

Coloré, bruyant et provocateur : ces trois qualificatifs font le charme et la force de Kenzo. Cette saison, pour leur premier défilé mixte, Carol Lim et Humberto Leon n'ont pas fait exception à la règle.

Voyage dans l'Égypte des années 1930 chez Elie Saab, qui habille ses filles de robes patineuses en satin, de combinaisons à traînes sculpturales et de créations vaporeuses brodées de mosaïques. L'accessoirisation évoque des Princesses plus vintage que bling, héritières modernes d'une Cléopâtre fantasmée.

Pierpaolo Piccioli a comme suspendu le cours du temps, mercredi soir à l'Hôtel Salomon de Rothschild. Robes plissé soleil, capes monacales, nouveaux smokings... Tout, dans cette collection, coule comme un nectar aux saveurs antiques, ponctué de broderies Art Déco et de textures lamées. Il y a parfois du bon à faire cavalier seul.

C'est un baroudeur de l'extrême, urbain mais pas véloce, au potentiel hip hop avéré qui arpente le podium. Forte de ses collaborations avec The North Face et Carhartt, la collection se veut ambassadrice d'un nouveau streetwear plus smart qu'utilitaire.

Tableau d'une youth-culture au fort caractère icono, la ligne Shirt du label Comme des Garçons fait la belle part au style US pour l'hiver 2017. Sans pour autant renier ses origines ultra-créatives, qui font l'unicité de la maison.

"Orange is the new black" chez Armani Privé, qui offre au vestiaire mondain de nouvelles perspectives. Du jaune au cuivre, la "couleur de l'optimisme" (dixit Giorgio Armani) se porte d'abord avec parcimonie, puis sans tabous, sur l'ensemble de la silhouette. Les matières sont aussi nobles qu'aériennes : soie, satin, mousseline et organza... Pour sabrer le champagne au Plaza.

1 ville, 5 jours, 54 défilés, plus de 25 présentations et des millions de photos dynamitant les réseaux sociaux : la Fashion Week masculine de Paris battait son plein en ce mois de janvier. La rédaction de l'homme s'est immiscée dans ses coulisses, histoire de vous en rapporter le meilleur. Action.

C'est avec une justesse exceptionnelle et une subtile refonte des proportions que Lucas Ossendrijver taille le portrait d'une jeune bien dans son époque. Les influences nineties mêlées à l'ADN fort de Lanvin font de cette collection l'une des plus intéressantes de la saison.

Pierre Mahéo connait sa leçon de style français sur le bout des doigts, et présente sa version 2.0 du frenchie Rive Gauche. Une attitude un brin classique, mais rehaussée de détails, de matières et de couleurs qui respirent la nonchalance parisienne à chaque mouvement.

Des lignes très Dior, auxquelles s'ajoutent des références à la scène underground : voilà comment Kris Van Assche définit sa collection pour l'hiver 2017. Une apologie de la liberté et du politiquement incorrect, qui fait déjà des adeptes.

C'est toujours à ce néo-bobo parisien que s'adresse Alexandre Matiussi, jouant sur les codes du masculin et du street-tailoring dans sa recherche du nouveau cool. Pour l'hiver prochain, pas de changement majeur, mis à part ce subtil travail des couleurs qui rend l'homme Ami aussi bankable que singulier.

Pour sa première collection in-house, Haider Ackermann joue la carte du vestiaire soir et insuffle à la maison française un bon twist rockabilly. Les costume en velours sont près du corps, les cuirs aussi souples qu'un drap de laine, et la démarche chaloupée finit de rajeunir radicalement l'homme Berluti.

Pour l'hiver 2017, Riccardo Tisci met en scène un héritage tailormade maîtrisé, revu de manière couture. Boutons précieux au format XXL, carreaux yankees, imprimés kabuki et cette veine streetwear si caractéristique du nouvel ADN Givenchy se partagent la vedette.