C'est un ouvrier en pleine révolution industrielle, emprunt d'une certaine féminité, qui annonce l'hiver chez Loewe. Les influences workwear, punk et roots se rejoignent en un seul et même personnage aux facettes multiples et à la dégaine terriblement stylée.

En pleine course à la différentiation, c'est une apologie de la normalité qu'offre Miuccia Prada. Un tempo seventies assumé, une incroyable sobriété et pourtant, une des collections les plus fortes de la saison. L'art et la manière de se jouer des codes.

Transposer le vestiaire casual dans la galaxie du soir, voilà le concept exploré par Luke Meier pour son premier défilé. La soie côtoie le pantalon plus jogging que tuxedo, la coupe aveugle par sa perfection. La silhouette, elle, est aussi radicale que désirable. Une nouvelle perception fraîche du luxe.

C'est un jeune Oscar Wilde, au romantisme proportionnel au nombre de volants de sa chemise, qui arpente le podium Wooyoungmi. Un brin nonchalant, innocent, mais friand de détails sport histoire de rester dans le coup.

Savoir combiner élégance BCBG et références cosmopolites est sans conteste la marque de fabrique du duo Editions M.R.. Pour l'hiver 2017, c'est au PMU du coin que le jeune aristocrate se retrouve, ajoutant à ses blazers et chemises en popeline un twist streetwear qui ancre la silhouette dans une réalité ultra esthétique.

A mi-chemin entre décontraction premium et sophistication, le maestro du style italien offre, comme à son habitude, un vestiaire hybride dans lequel tailoring et technicité se donnent la réplique. L'empire Armani domine toujours et encore la mode masculine.

Toujours de manière extravagante et ludique, Jeremy Scott nous livre sa version du guerrier futuriste. Les imprimés pop envahissent costumes, parkas, tandis que les sangles et broderies ludiques ornent les silhouettes et les bérets, au fort potentiel patriotisme.

L'étudiant bohème de Missoni prend le dessus sur l'hiver à coups de mailles zig-zag, de blousons en patchwork et de longs manteaux à l'épaisseur proportionnelle à leur charme. Une version 100% ritale de l'élégance hippie.

Pour sa première collection, le français Guillaume Meilland revisite la définition de chic aristocratique. Des manteaux peignoir ceinturés aux pièces en cuir finement travaillées, l'intégralité de la collection clame son appartenance à une caste supérieure.

Thom Browne ne manque jamais d'inspiration lorsqu'il s'agit de bousculer gentiment les codes. C'est un alpiniste poète à la doudoune taillée sur mesure que nous livre le créateur pour l'hiver 2017, déambulant dans une forêt enneigée limite conte de fée.

Pour sa première collection, Francesco Risso livre sa vision pop de l'intellectuel Marni. Patchs de fourrure, volumes XXL et motifs un brin psyché transposent l'homme de la maison dans une nouvelle ère : celle de l'éternelle jeunesse.

Le créateur résume à travers sa dernière collection l’essence même de la capitale britannique : son éclectisme, son héritage tailormade parfois traditionnel, mais aussi son sens aiguisé de la coupe et de l’attitude. Un joyeux mélange de tartan, backpacks et autres attributs indispensables du british 2.0.

Un trappeur aux allures de samouraï, un guerrier nomade en habit religieux, un soldat marin en quête de nouveaux horizons : l’homme vu par Craig Green n’est définitivement pas statique. Et c’est à coups de proportions XL, de superpositions et de patchworks mystiques qu’il le prouve.

C’est un chevalier romantique, paré de maille et de tricot, qui arpente le podium J.W. Anderson. Quelque part entre une prose médiévale décalée et un retour aux sources de l’artisanat britannique, il offre protection et style aux mâles affrontant les tourments d’un monde instable.

Avec leurs silhouettes carrément weird, ces filles révolutionnent les canons de beauté… Zoom sur les trois chefs de file de la génération strange.