Femmes

Géraldine Nakache : “Cette crise a confirmé mon attachement au collectif et à l’amitié.”

Après plus d’une année au ralenti, nous avons eu envie de rencontrer trois actrices de caractère dont la carrière est en pleine ascension : Géraldine Nakache, Gaia Weiss et Assa Sylla. Et quoi de mieux qu’une paire de sneakers Hyperactive Hogan pour (re)partir dans le tourbillon de la vie ?

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C’est une conversation en face à face, comme il y en a si peu actuellement, et nous savourons notre chance. Entre mille choses – des noms de villes qu’on ne sait pas correctement prononcer à des recettes chocolatées addictives –, on évoque l’échange de photos et vidéos peu avenantes (mais très drôles) avec son amie Leïla Bekhti sur Instagram : “Si on n’avait pas connu la pandémie, on n’aurait sans doute pas osé, commente Géraldine Nakache. On est toutes les deux très pudiques concernant nos vies personnelles...”

C’est vrai : sans nourrir la presse people, l’actrice et réalisatrice parisienne fait partie du paysage cinématographique français depuis près de seize ans, et son talent lui vaut d’avoir continué à travailler en dépit du contexte sanitaire. Bientôt, on la verra dans Vacances, un film de Béatrice de Staël : “Je joue une mère de famille confrontée à un drame. L’histoire est aussi intense que les conditions dans lesquelles on a tourné, mais cela fait partie des raisons pour lesquelles on choisit d’être acteur!” Elle prête aussi sa voix au légendaire dragon Sisu dans le formidable dessin animé Raya et le dernier dragon : “C’était une expérience géniale. Il y a quelque chose d’éternel dans les films Disney. Et je gagne suffisamment de miles avec ma fille pour la convaincre de se coucher à heure fixe!”

C’est ce qui nous plaît toujours chez Géraldine, cette répartie qui fuse vite et bien. Elle a été à bonne école : Groland! Pendant ses études de cinéma, suite à une annonce lue dans le Télé 7 jours parental, elle frappe à la porte de la directrice de casting, et devient son assistante. Puis celle de la réalisation des Guignols, avant de partir sur la chaîne Comédie. En sept ans, elle passe du recrutement à la production : “Ce qu’il m’en reste, c’est la musique, les dialogues, les rires du public. Quand ils fusent, c’est vertigineux!” Depuis, Géraldine continue à “ fabriquer des images”, comme elle dit joliment, à travers ses réalisations généreuses et des rôles tout terrain. Si ses récents spots pour La Redoute rencontrent autant de succès, c’est parce qu’elle y explore ce qui la fait elle-même vibrer au cinéma : “Cette crise a confirmé l’attachement que j’ai pour mes sujets de prédilection, le collectif et l’amitié.”

On la sait donc proche de Leïla Bekhti, mais aussi de Jonathan Cohen, qui l’a fait tourner dans La Flamme : “Moi qui préfère le sprint, j’ai du mal avec cette course de fond que nous impose cette crise sanitaire... On n’est pas les plus à plaindre, mais c’est important de savoir qu’on peut s’appeler juste pour se dire qu’on est fatigués. Mais qu’il faut résister. Notre besoin de culture est immense, et le canapé ne remplacera jamais la salle noire.” Laquelle a toujours compté, depuis l’enfance : “Quand j’étais enfant, tous les dimanches, notre père nous emmenait au cinéma. Il y avait une sorte de rituel, soit le pop-corn, soit la glace, je me sentais privilégiée.” Elle garde le souvenir ému de Nikita, vu à l’âge de 10 ans avec son grand frère, le réalisateur Olivier Nakache. On en vient alors au succès de la série En thérapie, réalisée par le duo Olivier Nakache et Éric Toledano : “Éric et Olivier cherchent l’honnêteté tout en donnant à voir ce qui fait du bien. Ils prouvent que cette opposition entre populaire et hype est caduque.”

Parfait exemple est donné avec la série Hippocrate, de Thomas Lilti, où Géraldine tient le rôle de la directrice de l’hôpital : “Cette nouvelle saison est une immense réussite, s’enthousiasme-t-elle.

Thomas nous plonge dans cet échantillon de l’humanité qu’est l’hôpital. Toutes les classes sociales y sont représentées. Comme sur un plateau ! On ne peut pas tourner un film s’il manque un seul des nombreux corps de métier. Je partage avec Thomas la même matière première : l ’ humanité.” On remarque un beau livre posé sur sa table basse, Every Person in New York de l’artiste Jason Polan, qui a dessiné des gens croisés à New York entre 2014 et 2019 : “Est-ce que c’est parce qu’on est en manque de visages? En tout cas, son prisme, tantôt abstrait, tantôt réaliste, me touche beaucoup.”

Coiffure : Cyril Laloue@Wise & Talented avec les produits Maria Nila.

Maquillage : Margaux Jalouzot.

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