Oliver Rousteing : « ma vie est faite de bruit et de silence »
Olivier Rousteing sort une nouvelle fois de sa zone de confort avec une collaboration dans le domaine des spiritueux, jusqu’alors inconnu pour lui. Il imagine ainsi pour Chivas deux bouteilles de whisky 15 ans d’âge, qui rappellent indéniablement l’esthétique Balmain.
Après avoir compris pourquoi Chivas XV était un whisky écossais de 15 ans d'âge si singulièrement délicat et raffiné, l’objectif d’Olivier Rousteing était avant tout de s’assurer que le design de la bouteille indiquait aussi clairement que possible qu’elle contenait quelque chose de rare, de grande valeur. Il retravaille alors avec son équipe des codes chers à Balmain, comme la chaîne emblématique qui composera l’armure de l’une des bouteilles, « un bouclier solide pour une création importante qui vaut vraiment la peine d'être protégée, » précise le créateur, qui vient de fêter ses 10 ans à la direction artistique de la maison.
Ainsi la collaboration se compose de deux modèles de bouteilles en édition limitée. La première, numérotée, est donc ornée d'une armure métallique et de chaînes en clin d'œil aux pièces de défilé, tandis que la seconde donne vie à la silhouette emblématique de Balmain et à sa symétrie ludique. « J’ai voulu pousser Chivas dans un monde couture », poursuit-il. On peut notamment reconnaître sa patte grâce aux grilles, qui rappellent les broderies de ses robes, et évidemment le noir et or, mais aussi le côté militaire, clin d’œil à la Balmain Army. « J’ai toujours été un féru de tout ce qui est uniforme. Du bouton en passant par les écussons, le logo de la bouteille, sous forme de blason avec la grille et les chaines, se retrouve d’une certaine manière sur tous mes sacs, vestes et chaussures ». Dans un premier temps, 200 bouteilles seront disponibles par tirage au sort, tandis que les 400 autres seront mises en vente au Galeries Lafayette des Champs Elysées.
Son nom sur toutes les lèvres
Très exposé depuis sa nomination à la tête de Balmain, Olivier Rousteing n’a cessé depuis de surprendre le monde entier, de par son talent mais également sa personnalité hors du commun. Un reportage Netflix lui est même consacré, une sorte de catharsis pour le personnage qu’il s’était créé. « Il m’a permis de me dévoiler avec beaucoup moins de pudeur, de raconter mon aventure, et pas seulement celle de Balmain, celle aussi du « garçon derrière Balmain. C’était important pour moi de montrer cette facette-là, car on a souvent l’impression de connaitre les gens par les réseaux sociaux ou les magazines. Je ne passe pas tout mon temps entouré de célébrités à boire du champagne à Los Angeles, il y a quand même derrière tout ça une grande solitude, une envie d’être seul pour pouvoir me ressourcer. Comme je l’ai dit dans le documentaire, ma vie est faite de bruit et de silence. »
Un série en cours de route
Parmi ses projets, une série en collaboration avec une chaine britannique, qui va lui laisser l’opportunité d’exprimer sa mode d’une manière différente, autrement qu’à travers un défilé, une vidéo sur Instagram ou une campagne de publicité. « J'ai eu l’envie de partager ma mode à travers des personnages réels et fictifs. Fictifs parce que c’est moi qui l’ai créée avec mes équipes, réel aussi parce que ça répond à une génération qui rêve et qui souffre, mais une génération qui a de l’espoir d’un monde meilleur ». On y retrouve alors 4 personnages, qui sont en fait la définition pour Rousteing de notre société, qui se bat pour être libre d’elle-même. Tous sont, bien sûr, vêtus de Balmain automne-hiver 2021/22, « pour donner aussi une autre interaction à Balmain, que la maison ne soit pas toujours mise dans cette case d’hommes ou de femmes fatales, mais aussi qu’elle parle à une génération qui se bat, qui reflète des combats que je mène »
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