La Fondation d’entreprise Hermès s'engage dans la protection de la faune
Les espèces sauvages sont menacées de disparition et le braconnage fait toujours autant de ravages, au point de représenter la quatrième activité criminelle transnationale. Pour lutter contre ce fléau, la Fondation d’entreprise Hermès soutient le projet Africa-TWIX, développé depuis 2016 par le WWF, dans cinq pays d’Afrique (Cameroun, Congo, République démocratique du Congo, Gabon, République centrafricaine). Son principe? Une mailing list sécurisée et une base de données commune qui centralise, en ligne, les informations collectées dans chaque pays, favorisant le partage d’informations entre les organismes de contrôle. Lorsque l’on forme sur le terrain douaniers, policiers et autres éco-gardes à son utilisation, le tour est joué: les produits illicites, issus de la faune et de la flore sauvages, sont identifiés en un clic. Et les saisies, facilitées. Cyclone, sécheresse, pratiques destructrices (agriculture sur brûlis, pêche “à la senne de plage”, trafic illicite de bois de rose): voilà les menaces qui pèsent sur le parc national de Manara, à Madagascar, écosystème marin et forestier répertorié parmi les 631 réserves de biosphère de l’Unesco. Pas question pour la Cartier Charitable Fondation de laisser faire: depuis 2015, elle s’est associée à l’Agence française de développement pour soutenir un programme, déployé par le Gret (association de professionnels du développement solidaire), auprès de 11 communautés et dans 12 aires de pêche de six communes.
Au programme: l’adoption de pratiques alternatives qui participent à la préservation de la biodiversité, comme les techniques de pêche professionnalisées, la mise en place de petits élevages, la reproduction des ressources aquatiques... Au bout de trois ans, 83 650 personnes bénéficiaient indirectement de cette gestion améliorée des ressources naturelles. Toujours sur l’île de Madagascar, la surpêche décime la biodiversité marine? Encouragés par Blue Ventures et soutenus par la Fondation, les pêcheurs, qui ont pris en main depuis 2018 la gestion des ressources du milieu marin, ne jurent que par la pêche durable. Au large, ils ont adopté un modèle proche de la rotation des cultures, à coups de fermetures temporaires de la pêche, laissant le temps aux invertébrés – poulpes, crabes de mangrove, crevettes – de se reconstituer. Protection des espèces en voie de disparition, définition de zones marines prioritaires: ils fixent désormais les règles. Et pas question de les contourner: le mois suivant une fermeture, leurs revenus augmentent de 136% !