Noémie Merlant : "On n'a qu'une vie"
Quel est le tout premier rôle que vous ayez interprété ?
Hyacinthe dans Les Fourberies de Scapin, de Molière, quand j’étais au collège. J’avais pris énormément de plaisir à jouer, comme si je pénétrais un monde parallèle.
Vous avez chanté, dansé, posé… Qu’est-ce qui vous a finalement menée vers le cinéma ?
Pour moi, ça a longtemps été utopique d’en faire mon métier. Je vivais en province, mes parents appartenaient à un milieu complètement différent… Quand j’ai eu 17 ans, mon père m’a dit : “Tu n’as qu’une vie, alors fonce.” Je me suis donc inscrite au cours Florent. Et en parallèle, je faisais du mannequinat pour financer mes études.
En plus de la comédie, vous vous intéressez à la réalisation…
J’ai gagné le prix Canal+ avec Je suis une biche, l’histoire d’une jeune fille qui reste bloquée dans la vraie vie avec un masque Snapchat ! Ce prix m’a offert la possibilité de m’atteler à un nouveau court-métrage qui raconte la vie d’une jeune Rom, à Paris, dans un bidonville.
Et en tant que comédienne, quels sont vos projets après Le Retour du héros, actuellement en salles ?
Je viens de terminer le tournage de Curiosa, un film de Lou Jeunet avec Niels Schneider, Benjamin Lavernhe et Camélia Jordana. Et puis je jouerai bientôt pour Nathan Ambrosioni, un réalisateur français de 18 ans.
Citez-moi une ou plusieurs figures mythiques qui représentent tout ce que vous aimez dans le cinéma ?
John Cassavetes et Gena Rowlands. Leur jeu d’acteur, leur sens de la mise en scène n’ont jamais cessé de m’inspirer. J’aime ce doux mélange de lâcher-prise, de force, de profondeur… de vérité, même.
Si vous pouviez voyager dans le temps, quelle époque choisiriez-vous ?
La Belle Époque. Voire un peu avant. J’aimerais connaître ce Paris-là, la folie qui s’en dégageait, mais aussi les artistes du début du siècle, les cocottes, leurs histoires, leurs frasques amoureuses. Et puis Sarah Bernhardt.
Qu’est-ce qui vous fait vous lever le matin ?
La vie, les gens… et des rêves à réaliser.
Actuellement dans
Le Retour du héros, de Laurent Tirard.